La raison est que lors de la formation d’une tumeur, les cellules cancéreuses prolifèrent rapidement et consomment presque tout l’oxygène qui les entoure, entraînant la formation de barrières protectrices qu’on nomme « zones hypoxiques ». Les études scientifiques ont montré que l’hypoxie favorise l’émergence de phénotypes cellulaires à prolifération lente (comme chez les cellules cancéreuses souches), inhibe la sénescence et provoque la formation de vaisseaux sanguins et lymphatiques défectueux, désordonnés dont plusieurs d’entre eux sont sectionnés. Quand les vaisseaux sanguins sont gravement endommagés, il n’en reste presque plus pour acheminer le médicament dans le volume de la tumeur. Les médicaments ne sont pas autopropulsés, ils ne nagent pas, ils ont besoin de vaisseaux sanguins pour se distribuer dans tout le volume de la tumeur. De plus, la pression interstitielle dans la tumeur devient plus élevée que celle dans les vaisseaux sanguins restants, ce qui empêche les médicaments de sortir de ceux-ci et de pénétrer dans la tumeur.